Tous autant que nous sommes, avons le besoin d’être aimés et reconnus. L’amour et la reconnaissance font partis des besoins fondamentaux de l’Homme.
Cet amour, nous sommes prêts à le payer très cher pour l’obtenir ; dès la petite enfance, certains enfants choisissent (inconsciemment) de s’adapter, de se sur-adapter, à toutes les situations pour répondre aux attentes des parents, et gagner leur amour.
D’autres enfants décident d’être sage, très sage, trop sage, pour répondre aux besoins des parents et ne pas faire de vague.
Et ainsi, nous rentrons insidieusement dans un schéma où l’on apprend au fur et à mesure à oublier ses propres besoins, pour répondre à ceux de nos proches.
Ce schéma se répète à l’adolescence, dans la vie du jeune adulte et de l’adulte.
S’oublier pour répondre aux besoins des autres.
C’est une profonde croyance qui s’inscrit alors : l’amour pourra nous être offert qu’en échange d’un comportement parfait.
Ce qui nous pousse à mettre de côté, voir à bannir des parties de nous-mêmes : nos émotions, nos besoins, nos défauts, etc…
Cette attente de l’amour, qui n’est pas de l’amour, mais un attachement, interdit l’empathie pour nos propres souffrances, nos propres maux. Et nous conduit à des comportements qui nous éloigne de qui nous sommes.
Ces enfants deviennent des adultes qui se fixent des objectifs trop hauts, cherchant toujours la perfection, en refoulant les émotions et en consacrant beaucoup d’énergie à masquer leur faiblesse pour garantir la meilleure image d’eux-mêmes.
Ce qui peut alors générer une grande source d’angoisse, d’anxiété et de stress.
Cette pression nous prive de l’accès au bonheur, au lâcher prise.
Viennent alors aussi l’intolérance, le sens critique, la susceptibilité… nous nous sentons offensés par les remarques et l’absence de gratitude.
Et lorsque l’autre agit en résonance avec ce que nous tentons de refouler, il nous met dans une zone d’inconfort et tout ce que nous avons tenté de masquer depuis trop longtemps remonte à la surface à la vitesse de la lumière…
Nous pouvons éprouver beaucoup de culpabilité à ressentir ces émotions qui jaillissent de nulle part et que nous ne savons pas écouter.
Ces émotions sont trop souvent prises pour de la faiblesse. La peur d’être envahis par celles-ci nous poussent aussi à les éviter.
Nous portons tous notre petit ou grand paquet d’émotions refoulées, pour éviter de raviver des blessures en nous.
Pourtant, quand nous décidons de les voir en face, elles nous aident à ouvrir le chemin vers nous-mêmes. Vers l’enfant que nous avons été et que nous sommes encore quelque fois, dans certaines circonstances…
S’ouvrir à soi, démasquer ces émotions refoulées et se reconnecter à qui nous sommes, c’est aussi une des missions de la kinésiologie.
Catherine HOLTZ